Paris le 5 mars, 2015
Images et textes © Jean Eckian
À l’occasion de la date anniversaire de la naissance du Sbarabet Vasken Sarkissian (1959 – 1999), l’un des héros de la guerre du Karabagh, et à l’initiative de la section française du Yergrabah (Les gardiens de la Terre), une délégation composée de l’ambassade de la République d’Arménie en France, de l’ANACRA, d’élus et de la société civile ont assisté à une messe à sa mémoire en la Cathédrale apostolique arménienne de Paris. Ils ont procédé ensuite à un dépôt de gerbes au Jardin d’Erevan devant la statue du Révérend-père Komitas.
Arthur Khandjian, adjoint au maire d’Issy-les-Moulineaux, s’interroge au vu de cette cérémonie souvenir à la gloire d’un héros de guerre, que celui-ci n’est pas mort sous des balles ennemies, mais par une balle arménienne à Erevan. « Je laisse réfléchir tout le monde sur la force que nous n’avons pas, qu’il nous faut acquérir et sur l’intelligence politique que nous devons avoir dans ce pays. », a-t-il dit.
Cette date marque également le jour où, en Arménie, 10 000 jeunes recrues prêtent serment de défendre la patrie.
Héros national arménien de l’Artsakh, Vasken Sarkissian, aurait eu 56 ans
Ancien leader de la Ligue des Jeunesses communistes (1983-86), il est élu député en 1990 et prend le commandement des troupes irrégulières du Haut Karabakh, en particulier pour faire obstacle au feu de l’Azerbaïdjan contre les villes et villages d’Artsakh.
Plusieurs fois ministre de la Défense, de 1992 à 1995, il est nommé premier ministre sous l’administration Ter-Pétrossian, puis rejoint deux ans plus tard Robert Kotcharian. A nouveau ministre de la Défense, Kotcharian lui offre le fauteuil de premier ministre le 11 juin 1999. Le 27 octobre de la même année il est assassiné en plein Parlement par un groupe de cinq hommes armés, dirigés par l’ancien journaliste Naïri Hunanyan. Son frère Aram lui succèdera à la tête du gouvernement arménien.
Le titre de Héros national lui a été décerné à titre posthume.